Le point de rosée, un élément essentiel pour comprendre la condensation
Qu’est-ce que le point de rosée ?
Le point de rosée, c’est le terme technique qui désigne la température à laquelle l’eau contenue dans l’air arrive à saturation et se transforme en gouttelettes. C’est à ce moment que se forme la condensation, qui va généralement s’agglomérer sur les surfaces les plus froides de la maison, comme les fenêtres, les portes, les murs les plus froids ou les moins bien isolés.
On considère donc que le point de rosée est atteint lorsqu’on arrive à la température minimale en dessous de laquelle l’air ne peut plus contenir la vapeur d’eau. Cette température peut être calculée d’après la température ambiante et l’humidité relative, et on trouve en ligne des tableaux de calcul pour déterminer la température de rosée.
Plus la température de l’air baisse, plus le taux d’humidité relative augmente, même avec un poids d’eau égal. C’est lorsque l’humidité relative atteint 100 % qu’on atteint le point de rosée, que l’air sature et que l’eau se condense en gouttes d’eau. Il est donc normal en hiver de voir de la condensation se former à certains moments sur les vitres ou les portes, mais si le phénomène est persistant et que l’humidité en stagnant amène la formation de moisissures ou champignons, il faut agir, car c’est le signe que le taux d’humidité est trop élevé dans votre maison.
Comment empêcher la condensation
Pour limiter la formation de condensation, on peut agir sur deux fronts :
L’isolation, pour limiter les surfaces froides dans la maison
L’isolation est indispensable pour maintenir une chaleur homogène à l’intérieur et limiter les zones plus froides (encadrements de portes, jonctions des murs avec le plafond, murs exposés…). Optez pour des portes et fenêtres isolantes et du double vitrage, et isolez votre toiture et vos murs avec des panneaux ou de la mousse en rouleau prévue à cet effet.
Idéalement, la température des murs doit s’approcher le plus possible de la température ambiante, et celle des parois vitrées intérieures en être le moins éloignée possible. Une bonne isolation empêche le passage de l’humidité et limite les ponts thermiques conduisant l’air froid vers l’intérieur.
La ventilation, pour diminuer le taux d’humidité dans l’air
Une bonne étanchéité thermique ne sera cependant pas suffisante pour vous débarrasser de la condensation et maintenir dans la maison un taux d’humidité optimal. Sans une ventilation régulière, l’isolation peut même nuire à la qualité de l’air intérieur en empêchant son renouvellement et l’évacuation de l’humidité produite par les activités domestiques.
Il faut savoir qu’une famille moyenne peut produire plus de dix litres d’eau par jour, entre activités physiologiques (la respiration et la transpiration par exemple) et activités quotidiennes (toilette, ménage, cuisine…). Seule une ventilation performante va permettre à cette humidité de quitter la maison. Vous pouvez lors de vos travaux de construction ou de rénovation opter pour un système de ventilation comme une VMC (ventilation mécanique contrôlée) ou une VRC (ventilateur récupérateur de chaleur) pour renouveler l’air et évacuer l’humidité sans déperdition de chaleur, ou mieux encore pour une VPH (ventilation positive hygroréglable) qui va aspirer, filtrer et hydro-réguler l’air extérieur entrant pour bénéficier d’un air sain, sans polluants, préchauffé et déshumidifié.
En l’absence de tels systèmes, aérer votre intérieur en ouvrant quelques minutes les fenêtres tous les jours peut limiter légèrement les dégâts liés à une condensation excessive et améliorer la qualité de l’air dans la maison. Enfin, pensez à limiter autant que possible la durée des activités générant de la vapeur d’eau (douches, lessives etc), étendez votre linge à l’extérieur, utilisez votre hotte aspirante quand vous cuisinez, et pensez à aérer – même brièvement – les pièces où se sont déroulées ces activités pour ramener le taux d’humidité sous un seuil tolérable.
Attention aux causes cachées de l’humidité
Attention cependant, sachez que tous les problèmes d’humidité ne sont pas dus uniquement à la condensation. Une expertise peut être nécessaire pour identifier les causes du problème qui peut être structural, comme dans le cas d’infiltrations ou de remontées capillaires par exemple. Dans ce cas, l’intervention d’un professionnel est souvent requise. De même, il serait inutile, et même nuisible, d’isoler des murs humides n’ayant pas été au préalable assainis. N’hésitez pas à demander conseil à un professionnel pour évaluer au mieux la conduite à tenir.