Qu’est-ce que les remontées capillaires ?
Le phénomène de remontées capillaires est dû à l’humidité qui, partant d’un terrain souvent mal drainé, et d’un manque d’étanchéité au niveau des fondations, remonte par les murs dans la maison en se propageant par capillarité dans les matériaux de construction. Aussi appelés humidité ascensionnelle, les remontées capillaires peuvent dégrader la structure du bâtiment et causer de graves problèmes d’humidité à l’intérieur de la maison. Ce phénomène peut avoir des conséquences sur la santé des habitants et la qualité de la construction. Pour traiter le phénomène des remontées capillaires, seul un traitement par injection de produits hydrophobes dans le bas des murs et un assainissement des parois garantissent des résultats durables dans le temps.
Identifier les remontées capillaires
C’est souvent un problème d’humidité dans la maison qui met en évidence le phénomène des remontées capillaires. Le bas des murs est humide, les matériaux s’y effritent ou se boursouflent et on y observe souvent la présence de moisissures ou de salpêtre (sels hygroscopiques visibles sous la forme de traces blanchâtres). Si ces manifestations apparaissent dans le bas de murs en contact avec le sol et s’amenuisent en hauteur, il y a de fortes chances pour que l’origine du problème soit des remontées capillaires.

C’est en général l’absence ou la dégradation d’une membrane d’étanchéité à la base des murs qui est responsable du problème. Cela dit, un terrain mal drainé et des matériaux poreux vont aussi favoriser la diffusion de l’humidité dans les murs. Le problème peut ainsi prendre différentes ampleurs selon la porosité des matériaux de construction et l’épaisseur des murs, mais aussi selon le climat et la nature du terrain.
Traiter les remontées capillaires
Différents procédés peuvent être mis en place pour lutter contre les remontées capillaires. On peut envisager de drainer l’eau présente dans le sol loin des murs de la maison en mettant en place des drains dans des tranchées attenantes. Il est possible dans certains cas poser une membrane d’étanchéité pour bloquer l’humidité ou encore des siphons atmosphériques d’aération dans le mur pour favoriser l’évaporation. Protéger les maçonneries à l’extérieur ou mettre en place un cuvelage intérieur peut aussi aider, à condition d’intervenir aussi sur le blocage de l’humidité ascensionnelle. Toutes ces solutions ne peuvent être envisagées qu’après un diagnostic humidité réalisé par un professionnel qualifié.
L’injection de produits hydrophobes dans des murs humides
La solution la plus fiable reste l’injection de produits hydrophobes qui vont, en réduisant la tension superficielle des murs, avoir un effet répulsif à l’eau. Ces produits hydrophobes vont bloquer la migration de l’humidité par capillarité vers le haut, 48h seulement après l’injection. Le procédé consiste à former, par injection d’un hydrofuge de masse, une barrière contre les remontées capillaires dans toute l’épaisseur du mur. Toute diffusion de l’eau dans les matériaux est alors stoppée.

Pour mettre en œuvre ce procédé, il convient de préparer convenablement les supports en les dégageant de tout obstacle (plinthes, radiateurs etc.) et des enduits endommagés. On réalise ensuite des trous dans le mur horizontalement tous les 10 à 15 cm, de préférence dans les joints de mortier, avant d’injecter la résine hydrophobe à basse pression de manière uniforme. Il faut ensuite plusieurs mois pour que l’humidité s’évapore des murs, qui s’assèchent ainsi progressivement.
Mise en œuvre du traitement contre les remontées capillaires selon le type de mur à traiter
Au-delà de la procédure de mise en œuvre standard, il existe des cas particuliers qui nécessitent une intervention spécifique en fonction du type de murs à assainir. Un professionnel du traitement de l’humidité saura bien entendu adapter la technique utilisée aux conditions du chantier.
- Les murs très épais (plus de 60 cm) demandent des forages bilatéraux et une injection en deux phases ;
- Les murs en pierres naturelles, très durs, doivent être forés dans les joints, le plus près possible du sol ;
- Les murs en briques doivent être quant à eux être forés dans le premier joint horizontal à partir du sol, et les trous doivent être espacés de 15 cm maximum ;
- Dans le cas d’un mur traité en contact avec un mur non traité, il faut prévoir une barrière verticale entre les deux murs. Cette barrière peut se prolonger sur une hauteur pouvant aller jusqu’à 2 mètres ;
- Pour les murs intérieurs avec une cave ou un vide sanitaire ventilé, on choisit le plus bas niveau possible pour forer. Le niveau des trous est choisi en fonction du niveau du terrain extérieur, mais on peut forer à différentes hauteurs selon la zone à protéger ;
- Pour les murs partiellement enterrés, on forme la barrière contre les remontées capillaires 10 cm au-dessus du niveau du sol en saturant de produit hydrophobe la zone en contact avec la terre. Pour ce faire, les forages s’effectuent en quinconce avec un espacement de 15 à 30 cm entre chaque trou.
Ces subtilités dans le traitement des remontées capillaires demandent une expertise poussée. Celles-ci requièrent l’intervention d’un professionnel en mesure d’identifier le meilleur procédé à mettre en œuvre pour un résultat optimal.
Si vous avez des doutes sur le type des murs de votre logement et si vous avez des problèmes d’humidité, n’hésitez pas à prendre contact avec nous. Nous pourrons vous mettre en relation avec le professionnel qui vous convient.
-
août 22, 15:37 amoros est ce que l'injection de produit hydrophobe ne risque pas de boucher les drains,...
-
septembre 05, 17:52 Lopes Bonjour, je voudrais avoir une estimation pour traiter murs en pierre périphérie de maison et mur de refend pour un linéaire de 39 ml Merci
-
juin 19, 03:31 Sahel Je voudrais avoir une procédure normale pour traiter les remontées capillaires qui se présente dans une tranchée de fouilles de section 0,66m×1,06m pour la pose des conduites d'eau PEHD 63